Le ratio de diagnostic du TDAH est de 3 garçons pour 1 fille dans l’enfance, puis de 1 homme pour 1 femme à l’âge adulte. Cela s’explique notamment par le fait que chez les filles, l’expression de leurs symptômes est plus subtile, qu’ils se manifestent à un âge plus tardif, qu’ils sont initialement moins spectaculaires que chez les garçons, et que les échelles d’évaluation du TDAH encore utilisées pour le diagnostic par les cliniciens ont été créées à l’origine pour les garçons. Le TDAH chez les filles est souvent un handicap caché, de nombreuses filles n’étant pas ou mal diagnostiquées pendant l’enfance et l’adolescence. Elles atteignent l’âge adulte sans aucune connaissance de ce qui leur rend la vie difficile.
Pourtant, les femmes avec un TDAH non diagnostiqué présentent des risques de comorbidité plus importants et une plus grande gravité des résultats que les hommes. Les problèmes qui font surface à l’âge adulte sont souvent diagnostiqués à tort comme des dépressions, des troubles du comportement alimentaire, de l’anxiété ainsi que d’autres comorbidités.